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Histoire jusqu'en 1950

LES GRANDES DATES DE L'HISTOIRE DU VILLAGE

De l'oppidum mérovingien... au village d'aujourd'hui. Des origines au Moyen-âge La Pomarède constitue l'une des rares localités du Lauragais faisant l’objet d'une mention dès le XIème siècle. A cette époque, on présume qu'il s'agissait d'un habitat ecclésial centré sur l'actuel cimetière communal, situé à 300 mètres au Nord-Est du village.
Ce modeste monticule devait abriter un lieu de culte, cité en 1257 comme « l'église vieille » , et sa nécropole. Selon un processus bien connu, à cette église primitive se serait substitué une nouvelle église sur le site de l’actuelle, site choisi alors par la communauté villageoise comme nouveau lieu de vie, avant le milieu du XIIIème siècle. Toutefois, le cimetière a subsisté à son emplacement d'origine. Un doute subsiste quant à savoir si l'enceinte enserrait seulement le château ou intégrait également l'agglomération, constituant alors un véritable habitat castral (village fortifié). Comme le rapporte la « chanson » de la croisade albigeoise, en 1211 le château de La Pomarède a subi l’assaut des croisés. Au bout de quelques jours de siège les fossés furent comblés par les assaillants. Mais alors que la forteresse était sur le point de tomber, les assiégés s'échappèrent nuitamment. A cette même date, La Pomarède fait effectivement partie des places fortes acquises à la cause du Comte de Toulouse contre Simon de Montfort.



De cette époque, date sans doute le « Passage d’hommes d’armes » qu’on peut encore voir actuellement dans la salle du restaurant. 



Au milieu du XIIIème siècle les registres de l’Inquisition recensent quelques Pomarédois comme « hérétiques ». En 1303, un conflit juridique oppose le roi de France Philippe le Bel et le pape Boniface VIII,…..conflit dans lequel La Pomarède aurait pris le parti du roi comme en témoigne le sceau ci-dessous conservé aux archives départementales de Carcassonne.



En 1316, de passage à La Pomarède, en allant fonder le diocèse de St- Papoul, le pape Jean XXII, originaire de Cahors et premier pape d'Avignon passa deux nuits dans la tour qui porte son nom. En 1347-1350, la grande peste a du faire payer à La Pomarède son lot habituel de 40 à 50% de victimes. En 1355, une autre peste, celle du Prince Noir, s'abat sur notre village. La fontaine des Anglais du Malou-Haut date de ce passage.
En 1316, de passage à La Pomarède, en allant fonder le diocèse de St- Papoul, le pape Jean XXII, originaire de Cahors et premier pape d'Avignon passa deux nuits dans la tour qui porte son nom. En 1347-1350, la grande peste a du faire payer à La Pomarède son lot habituel de 40 à 50% de victimes. En 1355, une autre peste, celle du Prince Noir, s'abat sur notre village. La fontaine des Anglais du Malou-Haut date de ce passage.
En 1365 La Pomarède voit passer les troupes de Duguesclin . La guerre de Cent ans se poursuit avec son lot de bandes pillardes et d’insécurité.
Du Moyen-âge à la Révolution Le seigneur de La Pomarède ne sera jamais nominativement désigné avant le milieu du XIVème siècle, lequel est alors Aimeri de Roquefort (1347). Au siècle suivant, les vicomtes de Caraman lui succèdent. Durant la seconde moitié du XVème siècle, la baronnie de La Pomarède fut séparée du patrimoine des Caraman pour échouer dans celui de Antoine de Carmaing. Cette branche s'éteignit en 1552 lorsque Marguerite de Carmaing épousa Jean de Saint-Etienne, gouverneur du château de Penne.
En 1627 , en pleines guerres de religions, le Duc de Rohan et ses troupes protestantes passent le Col de La Pomarède, dit de « l'Homme Mort » (oltitude 305 m) pour aller à la rencontre des troupes catholiques conduites por Montmorency.

En 1632, le Duc de Montmorency mène se troupes vers Castelnaudary : Celles-ci vont bivouaquer à La Pomarède puis elles passent le Fresquel par un gué que les LAURENS du Castelet leur a indiqué.
En 1724, Marie de SAINT-ETIENNE DE CARAMAN, baronne de La Pomarède , apporta son domaine en dot au descendant d'une des plus célèbres familles de la conquête albigeoise : Jean-Emeric de BRUYERES LE CHATEL ET JOYEUSE.



De la Révolution à nos jours Durant la période révolutionnaire, le comte de BRUYERES confie ses biens aux Reverdy jusqu’à son retour d’immigration. Ainsi, le château évita d'être saisi comme bien national. La tradition locale rapporte qu'à la fin du premier Empire, pendant la campagne de 1814 qui opposa Wellington à Soult, un cantonnement d’Anglais aurait été établi à environ 1 km au Sud du village. A cet emplacement, une fontaine aujourd'hui dite « des Anglais » aurait assuré le ravitaillement en eau des chevaux et des hommes. On suppose que les proches abris naturels ménagés dans la roche ont pu permettre leur hébergement. Au début du XIXèmesiècle (1817), les BRUYERES s'allièrent à l'illustre famille MAULEON-NARBONNE et en 1841 le domaine passa aux mains du marquis Louis d'AUBERJON, de Saint-Félix, lors de son union avec Félicité de MAULEON, Jeanne-Marie-Louise d'AUBERJON (1883-1968), épouse de Louis Marie Nicolas Ernest Maurin de BRIGNAC, incarne la dernière châtelaine de la Pomarède.



C'est Madame de BRIGNAC, née Comtesse d'Auberjon qui vendra le château à la commune, en 1950. Elle gardera en usufruit la partie située entre la tour et le corps principal jusqu'à sa mort en 1968. Sur la poutre du « Grand salon » du château, les armes de la famille d’AUBERJON. Outre le château, le seigneur de La Pomarède détenait trois métairies nobles (La Garrigue, Les Vottes, La Cabrerie) et trois arrière-fiefs (La Ramejanne, l'En Ratié, L'Entheulet). Située en territoire rural principalement voué à l'agriculture, la commune était qualifiée en ces termes significatifs au XIXème siècle: "A La Poumarédo pas d'argen é paouc de mounédo " - " A La Pomarède, point d'argent et peu de monnaie " Peu d"argent, mais des idées : 


RAPPORT présenté au jury du concours régional de Carcassonne au nom de la commission chargée de visiter les exploitations du département de l'Aude concourant à la prime d'honneur - Par M. A. JUSSERAND 1859 - L'exploitation de La Pomarède, dans l'arrondissement de Castelnaudary, se compose de 330 hectares de terres de natures diverses, mais en général assez médiocres. Cette propriété qui a été fort négligée par d'anciens fermiers n'est entre les mains intelligentes de Monsieur d'AUBERGEON que depuis 1855. C'est vous dire dès l'abord, Messieurs, que la Commission ne pouvait rencontrer et n'a rencontré là, en effet, que les premiers éléments d'une amélioration qui ne pouvait suffire pour lutter utilement dans ce concours. Sans doute Monsieur d'AUBERGEON, qui a fait déjà ses preuves dans une autre localité, à Saint-Félix, marchera rapidement, mais, pour lui comme pour tous, le temps est indispensable à une oeuvre aussi considérable. Toutefois, Messieurs, et sans entrer dans l'examen de ce qui a été pratiqué déjà à La Pomarède, sans rien préjuger sur des résultats encore hypothéeiques, et tout en rendant justice à la volonté forte de Monsieur d'AUBERGEON, à son expérience éclairée, la Commission ne saurait approuver un immense travail en exécution sur ce domaine, et qui a pour but d'augmenter l'épaisseur de la couche arable, non en la fouillant profondément par des labours successifs, mais en transportant sur toute sa surface, 15 ou 20 centimètres de terre enlevée sur d'autres parties de la propriété. C'est là une opération héroïque, qui, comme fantaisie, peut-être à l'image d'un propriétaire riche, mais qui ne saurait être donnée comme exemple d(un judicieux emploi des forces d'une ferme. Quatorze voitures s'occupaient de ce travail lors de notre visite. Monsieur d'AUBERGEON a commencé d'importantes opérations destinées à assurer les irrigations. La Commission, Messieurs, n'entrera pas plus avant dans l'examen des faits relatifs à un domaine dont on s'occupe depuis trop peu de temps, mais qui se présentera certainement plus tard, avec toutes les chances que lui permettent l'habileté et l'énergie de son propriétaire.